Atelier Béatrice de Clédat
Conservation-restauration d'œuvres et de documents sur papier
Xylographie

La xylographie est un procédé de reproduction multiple d'une image sur un support plan, papier ou tissu, en utilisant une tablette de bois gravé comme empreinte pouvant être reproduite par estampage (ou impression), à meilleur prix que le travail réalisé à la main par des copistes. Ce terme tend à être utilisé pour désigner les gravures produites avant l'invention et la diffusion de l'imprimerie. L'image reproduite peut être celle d'un texte.

La xylographie a été pratiquée dès le VIIe siècle en Chine, puis en Corée et au Japon.

Les plus anciens xylographes ont été découverts :
 - en Chine — 650-670 : un exemplaire du dharani sutra découvert en 1974 à Xi'an la capitale de la dynastie Tang au Shaanxi. Un second daté de 690 à 699 reproduit le Snddharma pundarik. Le premier imprimé daté est le Sutra du Diamant de 868, livre bouddhique illustré, trouvé en 1907 par Aurel Stein dans les grottes de Mogao près de Dunhuang et conservé à Londres (British Library);
 - en Corée — 704-751 : le dharani sutra de la lumière pure de 63 x 8 cm, découvert en 1966 au temple de Bulguksa à Kyongju ;  - au Japon — 764-770 : une autre version du dharani sutra, imprimé en chinois à 1 million d'exemplaires avec d'autres prières et scéllé dans de petits stûpa en bois par l'impératrice Koken Shōtoku, appelé aussi Hyakumantō Darani (百万塔陀羅尼). Plusieurs centaines de ces petits documents sont arrivés jusqu'à nous.

Les graveurs sur bois qui pouvaient être également dominotiers, cartiers, imprimeurs d'histoire, utilisaient la taille d'épargne sur bois, — en Europe hêtre, poirier, noyer, au Japon principalement le cerisier — comme matrice et l'impression sur feuille de papier chiffon comme support.

Les bois gravés étaient utilisés pour imprimer des livres bon marché, comme des grammaires destinées aux étudiants. Le dominotier taillait les lettres de la page à imprimer dans le bois. Ce travail très fastidieux empêchait toutes modifications par la suite et les caractères étaient irréguliers en forme. Les livres européens où le texte et les images sont gravés dans le même bloc de bois sont appelés incunables xylographiques.

Les impressions successives détériorent le bois ; l'invention des caractères mobiles par le chinois Bi Sheng achève définitivement cette technique d'impression des textes. La gravure sur bois continuera d'exister pour les images.

L'imagerie populaire fait son apparition en France dans le dernier quart du XIVe siècle. Le dominotier taille son image dans le fil du bois. L'image est très suggestive, a peu de texte, légende ou titre, « les petites gens » ne savent pas lire. Pour rendre son image encore plus attrayante et par là même augmenter sa clientèle, le graveur rehausse son image avec des couleurs très vives, rouge, bleu, jaune, vert émeraude, brun. Les couleurs sont appliquées sur la feuille à l'aide d'un pochoir. (source Wikipedia)

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