La pointe sèche est un outil pointu en acier dont l'extrémité sert à graver des traits variés dans le métal. L'affûtage peut être en aiguille ou à facettes. L'outil se manie comme un crayon. Les tailles vont varier avec la grosseur des pointes. Si l'on veut obtenir des traits fins et minutieux une pointe en diamant est conseillée.
La pointe sèche « ne fait que déplacer le métal qu'elle griffe, gratte, raye, pique, sous la forme d'un creux bordé de bourrelets créés par le sillage de la pointe ; les tailles sont donc accompagnées d'une barbe de métal qui, si on la regarde à la loupe, est une sorte de vague métallique de forme déchiquetée.»
Deux possibilités s'offrent au graveur : soit enlever soigneusement les barbes, soit conserver les barbes afin de recueillir et l'encre du trait et l'encre des rebords.
Le travail sur la plaque se fait à main levée, avec un appui-main, voire sur un chevalet. Il est nécessaire d'éviter l'oxydation de la plaque donc elle sera enduite d'un peu d'huile.
La plaque est soit en cuivre, en zinc.
Le travail doit être spontané ; c'est pour cette raison que l'on parle de gravure d'artiste.
La présence des barbes très fragiles rend l'opération délicate. L'encrage et l'essuyage posent problème. Il faut penser aussi que la pression des rouleaux fera baver l'encre autour des barbes.
Il est déconseillé de multiplier les états pendant l'élaboration de la gravure. Si le tirage est important, il faut aciérer la plaque.
Les épreuves qui gardent toute la fraîcheur des premiers tirages, qui sont dites avec toutes leurs barbes sont les plus recherchées ; pour cela, la numérotation est considérée comme importante. (source Wikipedia)