Inventée par Aloys Senefelder en 1796 en Allemagne, la lithographie (du grec lithos, pierre et graphein, écrire) est une technique d'impression à plat qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d'un tracé exécuté à l'encre ou au crayon sur une pierre calcaire.
La lithographie a été introduite en France en grande partie grâce, d'une part, à Louis-François Lejeune qui la découvrit dans l'atelier d'Aloys Senefelder lors des guerres de l'Empire et, d'autre part, au neveu de ce dernier, Édouard Knecht, installé à Paris dès 1818. Le succès de la lithographie tient à sa facilité, comparativement aux techniques de la gravure qu'on n'acquiert qu'après un long apprentissage : l'artiste peut dessiner sur la pierre comme il a l'habitude de dessiner sur du papier, avec relativement peu de contraintes techniques. Les pierres peuvent être réutilisées après impression, moyennant un polissage.
La lithographie devint très populaire dès le début du XIXe siècle, avec la publication de nombreux recueils, illustrant par exemple d'innombrables récits de voyages correspondant à l'« invention » du tourisme (les monumentaux Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France [à partir de 1820] du baron Taylor et Charles Nodier), comme, au milieu du même siècle, notamment lorsque les gravures sur bois de l'imagerie d'Épinal cédèrent la place aux lithographies, grâce au procédé de la chromolithographie de Godefroy Engelmann, qui donnera le terme rapidement péjoratif de chromo. La réclame eut recours à lui pour produire des images à collectionner, des calendriers ou des chromos. Meilleur marché que la peinture, elle sert également aux reproductions d'œuvres peintes, aussi bien que des créations originales, intéressant des artistes comme Henri de Toulouse-Lautrec. (source Wikipedia)