Les bâtonnets de pastel sont composés :
- de pigments pour la couleur : minéraux (ocres, terre de Sienne) ou organiques (sépia, phtalocyanines, azoïques) ou végétaux (pastel des teinturiers (Isatis tinctoria))
- d'une charge, qui est en général de la craie ou du plâtre et qui sert à donner sa texture du pastel ;
- d'un liant qui assure la cohérence et conditionne la dureté du bâtonnet. Il s'agit de gomme arabique pour les pastels secs, et d'huile ou de cire pour les pastels gras.
Le pastel a vraisemblablement été inventé en France et en Italie à la fin du XVe siècle et a été utilisé par Léonard de Vinci grâce à l'impulsion de Jean Perréal.
Le pastel connaît son âge d'or pendant le XVIIe siècle, où ses couleurs franches et son aptitude à imiter fidèlement les tissus, les textures et les lumières le rendent indissociable de l'art du portrait. Il est utilisé par de nombreux peintres comme Rosalba Carriera, Charles Le Brun, Robert Nanteuil ou Joseph Vivien.
Au XVIIIe siècle, le pastel connaît son apothéose. Il est notamment utilisé par Maurice Quentin de La Tour, le "prince des pastellistes", qui met au point une méthode de fixation du pastel aujourd'hui disparue. Jean Siméon Chardin, Jean-Baptiste Perronneau et Jean-Étienne Liotard explorent d'autres voies plus spontanées ou intimistes. Le pastel, symbole de la grâce de l'Ancien régime, tombe en désuétude peu après la Révolution au profit du néo-classicisme et de la peinture à l'huile.
Bien que le pastel n'ait plus jamais retrouvé sa place dans le monde artistique, il continuera à être utilisé, notamment par les impressionnistes (Edgar Degas) et par les nabis (Édouard Vuillard), ainsi que par Odilon Redon. (source Wikipedia)